Inde
Avril
2014
Bac
Spécifique
Tle S
SVT
Débat et arguments sur les relations entre deux espèces
Génétique et évolution
.icon_annales.png Stanley Temple défendit l'explication selon laquelle la disparition au XVIIe siècle du dodo pouvait être mise en relation avec celle du tambalacoque.

Sujet 10Débat et arguments sur les relations entre deux espèces1 h 10

Inde, avril 2014

Enseignement spécifique

Génétique et évolution

Pratique d’une démarche scientifique (partie II.2)

5 pts

Le tambalacoque (Calvaria major) est un arbre endémique de l’île Maurice, c’est-à-dire qui n’existe que sur cette île.

En 1973, l’espèce était en voie de disparition : il ne restait en effet que 13 spécimens, tous âgés de 300 ans.

Le professeur américain Stanley Temple défendit l’explication selon laquelle la disparition au xviie siècle d’un « gros dindon » endémique de l’île Maurice, le dodo (Raphus cucullatus), se nourrissant de graines et de fruits, pouvait être mise en relation avec celle du tambalacoque. Il émit l’hypothèse que pour germer ces graines devaient transiter par le système digestif du dodo. Ainsi, l’extinction de cet animal condamnait le tambalacoque à la disparition.

Question

Recherchez des arguments favorables à l’existence d’une relation de dépendance exclusive du tambalacoque envers le dodo, défendue par Stanley Temple et montrez que cette idée divise la communauté scientifique.

Votre réponse s’appuiera sur l’exploitation du dossier et l’utilisation de connaissances.

Documents de référence

img1

D’après Académie de Dijon.

Doc. 1Extrait de « Le pouce du panda » Stephen Jay Gould

Les gros fruits du tambalacoque, qui ont quelques cinq centimètres de diamètre, sont composés d’une graine enveloppée dans un tégument dur d’environ un centimètre d’épaisseur. Ce tégument est entouré par une chair juteuse et succulente recouverte par une fine peau externe. Selon les conclusions de Temple, les graines de tambalacoque ne parviennent pas à germer à cause de l’épaisseur du tégument (…). Les premiers explorateurs ont écrit que le dodo se nourrissait des fruits et des graines des grands arbres des forêts. Le dodo avait un « estomac » puissant, rempli de gros cailloux, qui pouvaient abraser et écraser les aliments durs. (…) Temple estima que les téguments des graines de tambalacoque étaient assez épais pour résister à l’écrasement mais pas à l’abrasion (…).

Les dodos auraient fort bien pu régurgiter les téguments, ou leur faire poursuivre leur chemin dans l’appareil digestif (…).

D’après S. Jay Gould, Le pouce du panda, 1995

Doc. 2Les conditions de germination des graines de genévrier

Chez les plantes sauvages, la germination des graines est généralement empêchée par la présence d’un tégument épais, dur et imperméable.

Des suivis de germination ont été réalisés pendant 120 jours sur des graines de genévrier dans différentes conditions. L’abrasion au papier de verre permet d’user les téguments des graines.

img2

D’après ENS Lyon.

Doc. 3Alimentation des oiseaux endémiques et des oiseaux introduits sur l’île de Nouvelle-Zélande

Une étude a été réalisée, en Nouvelle-Zélande, sur le rôle des oiseaux dans la dispersion des graines de plantes endémiques (Podocarpus hallii) et de plantes introduites par l’Homme. Pour cela, on a capturé des oiseaux endémiques, comme le Méliphage carillonneur (Anthornis melanura), et différentes espèces de passereaux introduites par l’Homme.

img3

D’après Williams and Karl, « Fruit in the diet of birds New Zealand », Journal of Ecology, 1996.

Doc. 4Extrait de « Le pouce du panda » Stephen Jay Gould

Le docteur Owadally du service mauricien des forêts mit sérieusement en doute la thèse de Temple dans un commentaire technique publié dans la revue Science (…).

(…) Le Service des forêts étudie et réalise depuis quelques années la germination des graines de tambalacoque sans intervention d’aucun oiseau.

De plus, un inventaire des forêts tropicales des hautes terres dressé en 1941 a montré qu’il existait une population assez importante de jeunes plants de tambalacoque qui avaient certainement moins de soixante-quinze ans. L’extinction du dodo remonte pourtant à 1675 ! (…)

D’après S. Jay Gould, Le pouce du panda, 1995.

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