Sujet 34Japon-Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales2 h 30
Sujet inédit
L’Asie du Sud et de l’Est : les enjeux de la croissance
Analyse de deux documents
12 ptsJapon-Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales.
À partir de l’analyse des documents, montrez que le Japon et la Chine sont deux puissances concurrentes et rivales en Asie. Montrez que les documents ignorent les liens entre le Japon et la Chine.
Doc.1La Chine dans son environnement géopolitique

Doc.2Le Japon veut contrer Pékin en Asie du Sud-Est
Le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, est en visite en Asie du Sud-Est pour son premier voyage diplomatique. Un signal fort à destination de la Chine, alors que les deux puissances se livrent à une lutte d’influence pour le contrôle de la région. En jeu, profiter de l’énorme potentiel de croissance qu’offre l’Asie du Sud-Est, aujourd’hui en plein boom économique. […] Au cœur de la lutte d’influence entre Pékin, Tokyo et Washington, la région est l’objet d’une visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe depuis mercredi. […] Au programme, le Vietnam, la Thaïlande et l’Indonésie. L’objectif affiché est de nouer des relations avec « les pays qui ont la démocratie et le règne de la loi en partage », selon ses mots.
C’est surtout un signal fort à destination de la Chine qui tente de faire de la région sa chasse gardée afin de s’y imposer comme la seule puissance. Cette nouvelle posture empruntée par Shinzo Abe contraste avec celle qu’il avait adoptée lors de son court passage à la primature en 2006-2007. Il avait alors réservé à la Chine sa première visite diplomatique afin de mettre fin aux relations tumultueuses entretenues par Tokyo et Pékin avant son arrivée au pouvoir. Mais depuis, les données ont changé. Les relations entre le pays du Soleil-Levant et l’Empire du milieu se sont à nouveau dégradées. Notamment depuis septembre dernier avec le retour sur le devant de la scène d’un vieux conflit territorial portant sur les îles Senkaku. Ces îles offrent, par le jeu des eaux territoriales et de la zone économique exclusive, la mainmise sur une voie maritime stratégique vers les pays de l’ASEAN (Association des nations d’Asie du Sud-Est) qui connaît un essor nouveau, et un contrôle sur les ressources supposées de ses fonds marins. À savoir, le pétrole et les ressources halieutiques.
Car toute la bataille d’influence que se livrent Tokyo et Pékin dans la région repose sur des enjeux économiques. Et en expliquant qu’il veut « faire de ce voyage le point de départ d’une diplomatie stratégique », le Premier ministre ne s’y trompe pas. Car l’Asie du Sud-Est est en plein boom économique. […] Le PIB de la région devrait être multiplié par plus de quatre entre 2012 et 2030, tiré par l’Indonésie et son marché intérieur très dynamique, qui devraient dépasser la Corée du Sud d’ici là.
Pékin, qui tente de rééquilibrer sa croissance et veut faire de l’Asie du Sud-Est son nouvel atelier de production à bas coût, ne s’en laissera pas compter. Le Quotidien du peuple, organe de presse historique du Parti communiste chinois, avait d’ailleurs qualifié ces conflits territoriaux « d’intérêt national primordial ». Mais dans cette lutte pour le pouvoir, le Japon part avec un petit avantage. Car quatre des pays membres de l’ASEAN, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei, sont aussi en conflit avec Pékin dans la mer de Chine méridionale.
© Romain Renier, « Le Japon veut contrer Pékin en Asie du Sud-Est pour tirer les fruits de sa forte croissance », La Tribune, 16 janvier 2013.
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