Sujet 19Coordination des politiques européennes2 h 30
France métropolitaine, septembre 2014
Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
Épreuve composée (partie 3) : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire
10 ptsÀ l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les pays de l’Union européenne connaissent des difficultés à coordonner leurs politiques économiques.
Doc. 1Situation économique des pays membres de l’Union européenne en 2012
Pays | Taux de chômage | PIB par habitant | Taux d’inflation |
Allemagne | 5,5 | 31 300 | 2,1 |
Autriche | 4,3 | 33 300 | 2,6 |
Belgique | 7,6 | 30 500 | 2,6 |
Bulgarie | 12,3 | 12 100 | 2,4 |
Chypre | 11,9 | 23 200 | 3,1 |
Croatie | 15,9 | 15 600 | 3,4 |
Danemark | 7,5 | 32 000 | 2,4 |
Espagne | 25,0 | 24 400 | 2,4 |
Estonie | 10,2 | 18 000 | 4,2 |
Finlande | 7,7 | 29 100 | 3,2 |
France | 10,3 | 27 500 | 2,2 |
Grèce | 24,3 | 19 200 | 1,0 |
Hongrie | 10,9 | 16 800 | 5,7 |
Irlande | 14,7 | 33 200 | 1,9 |
Italie | 10,7 | 25 200 | 3,3 |
Lettonie | 15,1 | 14 700 | 2,3 |
Lituanie | 13,3 | 17 800 | 3,2 |
Luxembourg | 5,1 | 69 400 | 2,9 |
Malte | 6,4 | 22 100 | 3,2 |
Pays-Bas | 5,3 | 32 800 | 2,8 |
Pologne | 10,1 | 16 800 | 3,7 |
République Tchèque | 7,0 | 20 200 | 3,5 |
Roumanie | 7,0 | 12 600 | 3,4 |
Royaume-Uni | 7,9 | 28 400 | 2,8 |
Slovaquie | 14,0 | 19 200 | 3,7 |
Slovénie | 8,9 | 20 900 | 2,8 |
Suède | 8,0 | 32 700 | 0,9 |
Union européenne à 28 | 10,5 | 25 500 | 2,6 |
D’après Eurostat, 2013.
Doc. 2Dette publique1 des pays de l’Union européenne2 en % de leur PIB en 2012

D’après Eurostat, 2013.
Doc. 3La zone euro
Quand on considère l’Europe, ou plus précisément la zone euro, dans son ensemble – c’est-à-dire en additionnant les données de tous les pays utilisant l’euro – on ne distingue pas clairement ce qui la place en mauvaise situation. La dette publique comme privée y est un peu plus faible qu’aux États-Unis, ce qui laisse supposer qu’il doit y avoir davantage de marge de manœuvre : les chiffres de l’inflation ressemblent [à ceux des États-Unis], et rien ne laisse prévoir de poussée inflationniste ; et l’Europe […] n’a pas besoin d’attirer les capitaux étrangers.
Mais l’Europe n’est pas un tout. C’est un assemblage de nations possédant chacune son propre budget (parce que l’intégration budgétaire est très faible) et son propre marché du travail (parce que la main-d’œuvre est peu mobile) mais pas sa propre monnaie. Et c’est cela qui crée la crise.
Prenons le cas de l’Espagne, emblématique […] de la crise économique de l’euro et ignorons pour l’heure la question du déficit budgétaire. On l’a vu, pendant les huit premières années d’existence de l’euro, l’Espagne a connu d’immenses afflux d’argent qui ont alimenté une bulle immobilière1 massive et conduit à une hausse importante des salaires et des prix, relativement à ceux des économies du cœur de l’Europe. Le problème fondamental de l’Espagne, d’où découle tout le reste, est de ramener ses coûts et ses prix au juste niveau. Comment y parvenir ? Et bien, cela pourrait se faire à travers l’inflation au sein des économies au cœur de l’Europe. […] [Cependant] la BCE, selon les termes même de son mandat, est tenue d’assurer la stabilité des prix.
D’après Sortez-nous de cette crise… maintenant !, Paul KRUGMAN, 2012.
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